Traversée du Rocher du Lac (2776m)

Date: 23-02-2008

Participants: Julien S.

Horaires: 7h

Topo: de l'arrivée du Couloir des Skieurs (col au pied de la pente S du Petit Armet), poursuivre le fil de l'arête vers le Sud (Grand Vent, Rosière, Rocher du Lac, Grand Glacier, Tête de l'Ermitat, Rocher du Vallon). On a bivouaqué juste avant le Rocher du Vallon.

Difficulté: l'ascension de la brêche fendue au N du Rocher du Lac (un bon IV peu prisu)

Remarque: après la bavante de la veille, on se réveille tranquillou vers 8h perchés sur l'arête S du Petit Armet, et je constate avec joie que mes chaussures sont quasi sèches. Séchage garantie grâce à une technique qui a fait ses preuves: enfoncer la polaire dans les chaussures et mettre le tout dans le sac de couchage. Au final les chaussures sont presque sèches mais la polaire est trempée (on ne peut pas tout avoir...). J'annonce à Julien la bonne nouvelle (chaussures sèches) et la mauvaise nouvelle (on ne rentre pas mais on va continuer). Atteindre la Grisonnière est impossible mais on se fixe pour objectif le Col Guillaume, échapattoire permettant un retour par le vallon du Rif Bruyant.

Remarque: on décolle finalement vers 9h, fatigués mais bien motivés quand même. Enchainement du Grand Vent, du Col Guillaume, de la Pointe Rosière, du rocher du Lac et de sa brêche (crux de la course), du rocher du grand Glacier, de la Tête de l'Ermitat... Vers 16h (soit 7h après notre départ et 3.5km d'arêtes plus tard), on atteind la petite bosse côtée 2667m, et là j'ai une idée dont j'informe Julien: "et si on se posait là, plutôt que de redescendre maintenant?" (1800m de descente à brasser et 7km à pied pour rejoindre la voiture de nuit ne m'enchante guère). Julien est d'accord, il pensait d'ailleurs un peu à la même chose: "se poser quelques heures, boire, se reposer, et finir à la pleine lune"... Finir à la pleine lune est hors de question en ce qui me concerne, je préfère repartir de jour, la décision est donc prise: on se pose ici et on verra demain. Au fond de nous, on sait bien que demain on poursuivra notre traversée jusqu'à la Grisonnière, mais il y a un petit problème: cette 3è nuit étant totalement imprévue, nous n'avons plus rien à bouffer et quasi plus de gaz. Enfin presque plus rien: 50g de pâtes pour 2, 2sachets de soupe, un tout petit morceau de saucisson et une pauvre tranche de tomme... Pas grâve, on fera avec... C'est donc l'estomac bien peu rempli que nous nous couchons vers 19h sur notre arête en même temps que se lève un vent du sud fort désagréable

Remarque: récit des autres jours: J0, J1, J3