Sirac par l'arête Nord (3440m)

Date: 09-08-2003

Massif: Ecrins

Participants: Aurélien et moi

Horaires: 5h du refuge au sommet, 5h30 de descente

Topo: "Ecrins: ascensions choisies" de F. Chevaillot (course 19), "Les 100 plus belles courses des Ecrins" de G. Rébuffat (course 49), topo de la descente, topo de la course sur C2C

Difficulté: AD, engagement IV, ça passe très bien en grosses, 900m d'escalade à corde tendue

Remarque: le nouveau refuge de Vallonpierre (construit depuis 2 ans) est hyper confortable et l'équipe des gardiens est très sympathique. A la montée au refuge on a fait la course avec l'orage qui malheureusement est arrivé avant nous de 10 minutes, on est donc arrivés bien trempés.

Remarque: à la montée le rocher est globalement bon mais on doit traverser plusieurs zones d'éboulis (ce qui permet de caillasser les cordées suivantes). Les difficultés sont faibles mises à part un dièdre peu commode tout au début et quelques passages en dalles très humides

Remarque: la descente du Sirac est réputée pour ne pas être évidente (un topo détaillé de la descente est d'ailleurs disponible au refuge) et je confirme, surtout quand on se trompe. Dans le topo il est marqué "déséscalader l'arête qui sépare le glacier de Gouiran de celui de Vallonpierre (quelques pas de 3b)" et c'est à ce moment qu'on s'est trompé: on a traversé les arêtes orientées Nord qui bordent le glacier de Gouiran en rive droite (rocher pourri, exposition forte, 200m de désescalade raide pour finir par un rappel de 50m) ce qu'il faut absolument éviter (je suis d'ailleurs quasiment sûr que personne n'est jamais passé par là). Quand on a enfin rejoint le glacier de Goiran on est descendu par le Creux de Mourièrece que je déconseille fortement: c'est un ensemble de gros blocs qui bougent (très pénible pour les genoux) et c'est très long (pour ne pas dire interminable)

conclusion: spécial coup de gueule à Aurélien qui a refusé de faire demi-tour à la descente quand on s'est trompé d'itinéraire

question: vous êtes engagés dans une descente très raide (désescalade), en rochers pourris et instables, très exposée, vous savez pertinement que vous n'êtes pas sur le bon chemin et vous ne savez pas du tout ce qui vous attend plus bas (est-ce que ça passe?); que faites vous sachant que vous pouvez encore rebrousser chemin pour tenter de retrouver le chemin normal mais que si vous continuez ça risque de devenir très difficile voire impossible? Personnellement je pense (j'en suis même certain) que la raison impose de faire demi-tour mais apparement nos opinions divergent sur ce point...Heureusement tout s'est bien terminé.