Pelvoux en traversée N-S (3943m)

Date: 16-06-2007

Massif: Ecrins

Participants: Bruno

Horaires: rapide à la montée et interminable à la descente

Topo: départ du Pré de Madame Carle pour montée au Col Est du Pelvoux (3609m, description C2C, photo1, photo2). Ascension ensuite du couloir Mettrier jusqu'au plateau sommital du Pelvoux. Descente sur le refuge du Pelvoux par le couloir Coolidge, puis retour à Ailefroide où un peu de stop nous ramène au Pré de Madame Carle

Difficulté: quelques ressauts très court en glace dans la montée au Col E du Pelvoux et idem dans le Mettrier. Brassage de fou dans la descente au pied du couloir Coolidge. Descente désagréable et interminable à partir du refuge du Pelvoux. Dénivelé important: 2000m jusqu'au sommet auxquel on a ajouté encore 300m juste pour le fun, soit 2300m au total...

Remarque: coup de fil de Bruno vendredi midi; "ça te dit le Pelvoux par le Col Est?", bof bof, ça sent le but mais Bruno m'assure un excellent regel. Départ donc de Grenoble à 19h30 direction le Pré de Madame Carle que nous atteindrons peu après 22h. On décide de se lever à 2h du matin, Bruno dort dehors et moi dans la voiture. 1h30 du matin, la porte de la voiture s'ouvre: "'tain, kès tu fout il reste encore 1/2h à dormir!!!", "oui je sais, mais là il pleut!". Effectivement il pleut malgré le grand beau annoncé, la motivation est en chute libre. On se décide quand même à partir vers 2h30 sous un petit crachin et dans le brouillard, on voit de temps en temps quelques étoiles mais les sommets sont bien accrochés de gros nuages noirs. Surprise en arrivant au pied du couloir, 4 soloïstes nous précèdent, Bruno n'était donc pas le seul à guetter les bonnes conditions.

Remarque: Montée sans problème jusqu'au Col où un fort vent glacial nous accueille. Petit brassage dans le couloir Mettrier dans un froid glacial (heureusement que c'est court car je sentais plus mes pieds). Arrivés sur le plateau sommital un gros nuage est posé sur la descente du glacier des violettes et Bruno doute: "heu, t'es sûr que t'arriveras à trouver la descente?". Aucun problème, je l'ai déjà fait et avec les quelques éclaircies ça devrait le faire... Après 200m de descente force est de constater que il n'y aura pas d'éclaircies mais plutôt un magnifique jour blanc, visibilité 5m sans voir le relief. Je persévère encore 100m plus bas mais rien n'y fait (on risque de se perdre et d'y passer la journée si on continue), on prend donc la décision de faire demi tour et de redescendre par le Couloir Coolidge. Vu que jusqu'ici nous avions déjà fait 2000m de D+, ce demi tour nous a permis d'en ajouter 300 (soit 2300m) pour le plus grand bonheur de nos genoux...

Remarque: arrivés complètement explosés à Ailefroide, un peu de stop me permettra d'aller récupérer la voiture au Pré. N'étant pas des acharnés au point de se détruire physiquement on a sagement décidé de ne pas rester un jour de plus et de rentrer se reposer à Grenoble

Remarque: photos et commentaires de Bruno sur son blog

début du couloir, obligés de tirer à droite vu que nos 3amis soloïstes de gauche arrosent copieusement la face de glaçons les nuages commencent à se lever Bruno dans un court passage en glace Pic Coolidge et Fifre nuage sur la Barre des Ecrins Pic Coolidge platré dans le couloir Mettrier Bruno dans le Mettrier, fatigué? onglée dans le Mettrier pas loin du sommet, le soleil nous réchauffe un peu mais les conditions sont quand même bien hostiles descente du Couloir Coolidge dont une partie sera effectuée sur le cul pour éviter le brassage le perchoir du refuge du Pelvoux

 

Vos commentaires sur cette sortie:

Bruno W (écrit le 21/06/2007 à 13:59:17)

Et alors ces photos !
Quelle prose ! Ca me fait toujours autant rire :-)
Il faudra que tu veilles à surveillé ton language ('tain, kès tu fout il reste encore 1/2h à dormir) :-0

Alex (écrit le 22/06/2007 à 14:43:05)

Mince, vous n'avez pas fait le sommet ?
L'an dernier j'étais descendu à skis depuis le col, c pas mieux ;o) créneau météo bien calculé à l'époque... et gros écart de météo entre face N et face S ! la pointe de Celse Nière était en plein soleil, vive la foehn !

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